Grand-Prix Historique de Pau
On appelle ça le Jour J, le jour où les rêves trouvent le mouvement, le jour où le son des V6, V8, V12 et autres 4 ou 6 cylindres en lignes résonne dans cette belle ville paloise, le jour où la piste se retrouve souillée des traces de gomme, où les rails s’abiment de peinture rouge, bleu, jaune ou verte. Ce jour est le premier jour de roulages, le samedi, où tout commence dés 7h15 avec les autos qui foulent pour la première fois le circuit.
Ainsi, Antonin et moi-même filons vers la tribune Beaumont, où la première auto foulant la piste se trouve être la Cobra d'Yvan Mahe pour le trophée Phill Hill.
Ainsi, Antonin et moi-même filons vers la tribune Beaumont, où la première auto foulant la piste se trouve être la Cobra d'Yvan Mahe pour le trophée Phill Hill.
Porsche, Cobra, Alfa, Jaguar, Lotus ou Osca résonnent durant une vingtaine de minutes pour au final assurer un meilleur temps dans les essais libres à la Cobra de Lecourt-Narac suivie de près par la seconde Cobra, une preuve de l’efficacité de ces petites autos à gros moteur, mais les 250 GT Drogo et Type-E ne sont pas en reste ainsi qu'à ma surprise, la Lotus 26R Shapecraft !
|
Alors que le passage de la Nissan GTR Safety Car signe la fin de cette série, on entend déjà les mécaniques des monoplaces du trophée Argentin. Ouverte par l'ERA R10B de Paddis Dowling, cette session accueille les monoplaces d'avant 1961, notamment les merveilles croisées le jeudi et le vendredi comme les Maserati 250F et 4CLT ou autres Ferrari 246 Dino et 625. Avec elles, Frazer Nash, Cooper ou autres Cisitalia attaquent comme à la belle époque.
|
Une fois ces monoplaces à moteur 4 cylindres Ford passées, il est temps de se déplacer pour varier les points de vu. C'est alors que, derrière moi, un Safetycar passe suivi d'une Porsche Carrera GT, j'étais pris au dépourvu et en ai donc complètement loupé les photos... Mais ! On la reverra.
Je file donc au pond Oscar afin de photographier la séance d'essai des monoplaces inscrites au Trophée de Pau comme ces Lola, Cooper, Lotus ou bien cette Brabham BT11 vêtue de rouge. |
Miles Griffiths signera alors le meilleur temps au volant de sa Cooper T51.
J'ai le temps de me déplacer jusqu'à l'entrée du pont afin de photographier la séance d'essais du Trophée Légende, l'une des catégories les plus disputées avec pas moins de douze Bugatti, trois BMW 328, deux Delahaye, une Singer et une Riley. |
Il est intéressant de constater la façon dont se penchent les pilotes pour aider leurs montures à tourner. Enfin, c'est à ma grande surprise, c'est la Bugatti 35B de Grégory Ramouna qui prendra le meilleur temps, juste devant la Riley et les trois BMW qui me semblaient bien plus rapides.
Etant tout près, je me déplace vers le Parc Beaumont où je trouve notamment une belle lignée de Porsche agrémentée d'une GT3 RS 4.0, mais aussi quelques belles Facel-Vega. |
Après une bataille entre GT3 RS 4.0 et GT3 RS 3.8, il est maintenant temps de rentrer au parc Beaumont avant d'accueillir les belles du Trophée Phill Hill pour leur dernière séance de qualifications avant la course de ce soir.
C'est alors que les grosses Cobra, les merveilleuses Ferrari et Alfa, les petites Triumph, Morgan, Austin, Lotus et TVR, les superbes Porsche envahissent une nouvelle fois le bitume palois pour le plus grand bonheur des amateurs et ce malgré l'absence de la Mustang... |
Encore une fois, la Cobra grise de Michel Lecourt et de Raymond Narac signe le meilleur temps juste devant la bleue d'Yvan Mahe, on comprend que la course se jouera entre ces deux américaines.
Nous choisissons donc de retourner aux paddocks voir si la Carrera GT s'y est installée, effectivement, elle est bien là. Mais nous trouver dans les paddocks nous permet aussi de voir le départ du Trophée Argentin, de se broyer les oreilles au son des V12 et V6 de ces mythes automobiles, de rêver. |
Une fois de plus, la Scarab Offenhauser prendra le meilleur temps et ainsi prendra la pôle position pour la course de demain, suivie de la Ferrari 246 Dino et de l'impressionnante Era R10B, pourtant la plus ancienne du plateau !
|
Il est temps d'accueillir la deuxième série du Trophée Légende, je reste au niveau du virage de la gare, j'y finirai d'ailleurs la journée.
Il est toujours aussi impressionnant de voir la façon dont les pilotes roulent au volant de ces anciennes d'avant guerre, on se demande vraiment si les roues resteront accrochées et pourtant, elles ont fait leurs preuves ces petites dames de fer ! |
Cette fois, la Riley de Thierry Chanoine s'attribuera la meilleur temps et la pôle position allant avec.
Il faut maintenant laisser place au Trophée Junior qui comme les formules Ford permet un joli spectacle. Celui-ci sera clos par la pôle position de Philipp Buhoffer au volant de sa Lola Mk5A portant le numéro 53. |
Il faut maintenant laisser places à ces merveilles de F1 des années 1960 ! Le Trophée de Pau revient sur la piste. Des merveilles ? Oui, comme la Lotus 18-912 que Moss amena à la victoire au Grand-Prix de Monaco 1961, elle est ici pilotée par Stephen Bond avec le numéro 20. Néanmoins, c'est Peter Horsman qui signera la Pôle avec sa Lotus 18/21.
|
Il est 18 heure et 30 minutes, c'est l'heure de la première véritable course du week-end. Elle sera œuvre du Trophée Phill Hill mais surtout sera une véritable hécatombe pour les mécaniques et les carrosseries. En effet, si la Shelby GT350 et la Jaguar Type-E Lightweight ne connaitront pas le départ, la Porsche 356 sera exclue pendant la course pour une raison que j'ignore, l'Austin Healey #64, l'AC Cobra #19, la Triumph Spitfire #81, la Ferrari 250 GT Drogo #75, l'Osca 8 1500 TN #3, la Porsche 911 #60, la Jaguar Type-E #24, l'Austin Healey #42 et la Lotus 26 R #94 ne verront jamais l'arrivée.
|
Il est bientôt 20 heure, la Porsche Carrera GT vient de s'éclipser, la fatigue se fait ressentir, il est donc temps de rentrer. Le soir, je ne me ferai pas prier pour m'endormir, demain une longue journée m'attend et c'est ainsi que je fermerai les yeux le son des mécaniques et des pneus hantant encore mon esprit et ce, pour un bon moment.
Loïc MASCHI